Les pierres fines composant les bijoux anciens
Longtemps appelées « pierres semi-précieuses » ou « pierres semi-fines », les pierres fines sont des gemmes à la fois mystérieuses et fascinantes. Ces minéraux se forment généralement dans les roches ou sous la couche terrestre et composent de nombreux joyaux anciens. Parmi les gemmes les plus connues, on retrouve le jade, l’agate, la topaze, le lapis-lazuli ou encore l’aigue-marine. Très utilisées dans le monde de la joaillerie pour la confection de bijoux anciens, les pierres fines affichent une particularité remarquable : elles sont uniques. Chacune d’entre elles dispose de sa propre forme, de sa propre couleur ou de ses propres attributs. Revêtir un bijou fait à partir de pierres fines offre ainsi l’opportunité à son porteur de porter une pièce exceptionnelle. Voici quelles sont les principales pierres fines qui composent les bijoux anciens.
Les pierres fines : des gemmes très utilisées en joaillerie pour la confection de bijoux spectaculaires
Les pierres fines regroupent toutes les gemmes qui ne sont pas des pierres précieuses. Il s’agit, le plus souvent, de minéraux extraits de gîtes naturels (cristaux, plateaux magmatiques, etc.).
Brillantes et étincelantes, les pierres fines ornent de nombreux bijoux anciens
Pour leur couleur, leur degré de transparence, leur éclat et leur beauté, celles que l’on nommait les pierres semi-précieuses jusqu’en 2002, sont très utilisées en joaillerie. Grenat, agate, aigue-marine, onyx, topaze ou encore tanzanite sont considérés comme des pierres fines et ornent de nombreux bijoux anciens. La liste officielle des pierres fines a été définie par la Confédération Internationale de Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie des diamants, perles et pierres (CIBJO). Elle contient plusieurs dizaines de gemmes toutes plus étincelantes les unes que les autres.
Les pierres fines sont disponibles dans quasiment toutes les couleurs (rouge, rose, argent, vert, etc.). Leur notoriété ne cesse de croître, et elles connaissent un succès flagrant auprès des amateurs de joaillerie du monde entier.
Quelles différences entre pierre fine et pierre précieuse ?
Les pierres, qu’elles soient fines ou précieuses, sont des merveilles de la nature. Elles présentent, toutefois, certaines différences. Il s’agit, dans les deux cas, de gemmes (ensemble de pierres formées dans des gîtes naturels).
Cependant, la pierre précieuse (diamant, saphir, rubis, émeraude) coûte généralement plus cher que la pierre fine. Les pierres précieuses, en effet, affichent une densité, une dureté et une résistance à la transformation plus élevées que les pierres fines. De la même manière, les pierres précieuses jouissent souvent d’une taille faite par l’homme afin de les magnifier. Enfin, ce sont des pièces extrêmement rares, qui répondent aux critères de beauté et de dureté définis par les gemmologues internationaux.
Par ailleurs, les diamants, le rubis, l’émeraude ou encore le saphir sont toujours expertisés par un gemmologue après leur extraction. Ce professionnel délivre alors un certificat d’authenticité pour chacune des pierres. Cette expertise tend à déterminer la pureté, la beauté, la résistance, l’opacité ou encore l’intensité de couleur de la gemme. Les pierres fines, de leur côté, ne sont que très rarement expertisées par un gemmologue après leur extraction.
Quelles sont les principales pierres fines qui composent les bijoux anciens ?
Voici quelles sont les principales pierres fines qui composent les bijoux anciens à travers les époques.
Le Consulat et le Premier Empire (1799-1814) : utilisation de cornaline, d’agate et de lapis-lazuli
Entre 1799 et 1814, la France connaît quelques bouleversements. La noblesse est appauvrie, parfois exilée, mais le peuple retrouve une certaine liberté. La mode, d’une manière générale, est de plus en plus influencée par la bourgeoisie et le pays redevient un territoire important de la création joaillière. Durant cette période, les bijoux sont marqués par l’influence de l’Antiquité. La glyptique connaît un succès incroyable et les joyaux représentent souvent des personnages issus de la mythologie. Les bijoux se veulent plus fins, plus délicats et plus travaillés.
À cette époque, la cornaline était une pierre fine très prisée. Elle était incorporée à des broches, des peignes de cheveux, des colliers ou même des bagues. Le lapis-lazuli était également très fréquemment utilisé pour créer des joyaux uniques. Il était également courant de retrouver des camées taillées dans des pierres dures comme l’agate, la cornaline, la calcédoine ou encore la sardoine.
La Restauration (1814-1830) et la monarchie de juillet (1830-1848) : des créations sublimées par la pierre turquoise, l’agate et l’améthyste
Durant cette période, l’Antiquité reste la principale source d’inspiration des créateurs de l’époque. Le style néo-renaissance, en parallèle, se développe aussi lentement et certains joailliers puisent leur inspiration dans des bijoux datant du XVe ou du XVIe siècle.
Si les diamants restent des pierres précieuses très prisées, les pierres fines ornent également de nombreux joyaux. C’est notamment le cas de la pierre turquoise, composée de phosphate hydraté de cuivre et d’aluminium. Cette pierre, douce et dure, magnifie des bagues, des colliers et des boucles d’oreille d’époque grâce à sa couleur bleue, tantôt profonde, tantôt claire et brillante.
L’améthyste orne également de nombreux pendentifs. Cette pierre de couleur violette, considérée comme une pierre religieuse, offre un éclat vitreux plus ou moins transparent selon son origine. Enfin, l’agate se retrouve sur de nombreux camées représentant des jeunes femmes de profil.
L’améthyste, l’opale et le péridot, pierres fétiches de la période Art nouveau (1895-1910)
Les bijoux de l’Art nouveau prennent un nouveau tournant et étonnent tant par les matériaux de fabrication dans lesquels ils sont conçus que par les techniques utilisées. Durant cette période, les créateurs n’hésitent à utiliser diverses pierres fines pour sublimer leurs fabrications. C’est notamment le cas de l’améthyste, une pierre de couleur violette très utilisée durant le mouvement Art nouveau. Cette gemme, symbole de paix et de sincérité, orne alors des bagues, des diadèmes, des broches ainsi que des boucles d’oreilles.
Le péridot est également très utilisé lors de la période Art nouveau. Aussi connue sous le nom d’émeraude des croisées, cette gemme qui n’existe qu’en une teinte (le vert) est très plébiscitée par les joailliers de l’époque, qui s’en servent pour sublimer leurs créations. La pierre opale, réputée pour son immense beauté et ses magnifiques couleurs arc-en-ciel, fait également partie des pierres fines de prédilection des bijoux anciens.
Le mouvement Art déco (1920-1935) et ses bijoux ornés de jade, de topaze et d’onyx
Passée la Première Guerre mondiale, la France connaît de grandes transformations, et cela se traduit également dans la fabrication de bijoux. Le style se veut plus moderne, et les créations sont à la fois riches et inventives. Les bijoutiers optent pour des figures géométriques et simplifient grandement les formes de leurs œuvres.
En ce qui concerne les pierres fines utilisées, l’onyx reste une pierre phare. Cette gemme rubanée de couleur noire à brun sombre orne alors de nombreuses créations (broches, boucles d’oreilles, bagues, pendentif, diadèmes, etc.). Toutefois, l’onyx n’est pas la seule pierre fine caractéristique des bijoux anciens issus de la période Art déco. En effet, les joailliers utilisent également :
- la calcédoine, pierre bleue laiteuse ;
- la topaze, une gemme que l’on retrouve dans une large variété de couleurs (blanc, jaune, orange, rose, violet, etc.) ;
- le lapis-lazuli, gemme bleue utilisée pour réaliser des bijoux et de nombreux ornements ;
- la cornaline, pierre rouge translucide ou opaque avec un éclat mat couramment utilisée durant cette période pour sa durété et sa manipulation aisée ;
- le jade, pierre fine verte ou bleutée présente sur des bracelets, des boucles d’oreilles ou même des pendentifs, etc.
Les pierres fines diffèrent des pierres précieuses sur de nombreux aspects. Pour autant, elles sont loin d’être moins spectaculaires que le diamant, le rubis, le saphir ou l’émeraude. En effet, topaze, turquoise, onyx, agate ou même tourmaline embellissent toujours les joyaux anciens et en font de véritables œuvres d’art.
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